La fondation Maeght conférence. Ce sont les artistes eux-mêmes qui ont décoré cette œuvre majestueuse à St Paul de Vence. Aimé Maeght a bâti un empire de l’art en étant imprimeur et lithographe. Mais c’est son amitié et son écoute auprès des grands artistes qui lui ont permis de réaliser ce joyau. Braque a ajouté un bassin de mosaïque à cette construction de Josep Luis Sert. Chagall a installé des céramiques et Miro des sculptures. Retour sur la construction de cet empire et sur la création de la fondation.

Tout commence avec Aimé Maeght, issu d’une famille bourgeoise du nord. Son père ingénieur dans les chemins de fer meurt dans une explosion en Allemagne. Aussi le jeune garçon comprend vite qu’il devra subvenir aux besoins de la famille. Avec sa mère et ses frères et sœurs, il est recueilli en pleine Première Guerre Mondiale dans une famille cévenole. Très vite, ses instituteurs le repèrent et lui donnent un supplément d’enseignement et lui obtiennent une bourse.

Le voilà aux Beaux-Arts de Nîmes où il apprend le métier de lithographe. Très vite, ils se spécialise dans l’impression multiple et délicate des couleurs superposées. Si bien que l’artiste Bonnard le repère pour ses affiches et ses cartes et une amitié se noue. Par la suite, Bonnard lui présente les artistes modernes et lui inculquera un savoir, celui de l’œil artistique et la sélection du beau.

Puis Aimé épouse Marguerite, une jeune femme de 17 ans, issue d’un milieu commerçant. Elle est pleine d’esprit et l’épaulera dans toutes ses décisions. Puis, pendant la Seconde Guerre, elle se liera d’amitié avec son voisin Matisse qui la portraiturera plusieurs fois tout en blaguant.

En 1930 leur naît un fils Adrien puis un autre fils Bernard.

Durant la Seconde Guerre Mondiale, la côte vit en léthargie. Mais Pierre Bonnard ou Jacques Prévert viennent voir Maeght dans le sud. Une amitié se lie aussi avec Reverdy ou Braque.

En 1945, Maeght a l’idée de créer une revue, « Derrière le miroir » puis un journal « l’Art Vivant » dont le rédacteur en chef est René Clair. Ces journaux et revues sont donnés aux visiteurs de la galerie lors des expositions. Ils sont un véritable outil de communication par voie d’imprimerie, de la notoriété de Maeght.

Par ailleurs, Il se lie d’amitié avec Juan Miro et lui donne les outils pour travailler. Il est vrai que l’artiste espagnol ne veut pas créer dans l’Espagne franquiste et Maeght l’accueillera à saint Paul. Il ouvrira aussi une galerie à Barcelone.

En 1953, Bernard Maeght, meurt d’une leucémie à l’âge de 11 ans. Ses parents désespérés n’ont plus le goût de l’entreprise artistique. Aussi Georges Braque, très proche d’Aimé, lui conseille d’occuper son esprit à la création d’une fondation où ses artistes préférés pourront s’exprimer. Ainsi naît la fondation. De suite les plans circulent. L’éclairage, le nombre de salle, l’espace, la luminosité est discutée entre les architectes et la artistes. Aimé Maeght les écoute et tranche.

Aujourd’hui la fondation présente une collection permanente de nombreuses oeuvres de Braque, Calder, Giacometti , Germaine Richer, Chagall. On y organise de nombreuses expositions ainsi que des évènements et concerts.

La fondation Maeght conférence.  Disponible en présentiel ou en distanciel pour les groupes au 01 42 80 01 54.Pour les individuels Visio conférencle samedi 22 octobre à 17h00