La sculpture au XIXe siècle conférence projection. De nombreux mouvements ont jalonné cet art au XIXe sièce, le néoclassicisme, le romantisme, le réalisme…jusqu’à ce qu’émerge la modernité. Cette dernière éclate de façon significative à travers les oeuvres de Camille Claudel  Rodin ou Bourdelle. Mais elle avait été préparée par Rude et Carpeaux, Pradier, David d’Angers et Alfred Boucher. Nous revisiterons l’art de ces grands sculpteurs, au cours de cette conférence.

La sculpture au XIXe siècle a longtemps été dépendante des commandes de l’Etat. Ainsi, nombre d’artistes ont réalisé des sculptures de propagande des différents régime qui ont traversé le siècle. A Paris, Frémiet réalise sous la Monarchie de Juillet une figure de Jeanne d’Arc installée aujourd’hui place des Pyramides. Dalou représente une République triomphante place de la Nation avec une théatralité qui trahit le goût du commanditaire. Cette figure féminine qui incarne ce nouveau régime politique se retrouve dans l’art de Bartoldi. Mais cette femme victorieuse devient, après la guerre civile de la Commune, le symbole de la Liberté du peuple.

Pour autant, l’idéal classique demeure encore une large source d’inspiration chez les sculpteurs académiques. On le retrouve aussi bien dans la sculpture de Canova, qui incarne le courant néo-classique, que dans l’art de Pradier. Le premier effectue une grande partie de sa carrière en Italie et demeure le portraitiste attitré de la famille Bonaparte. Son attrait pour l’art antique, sa manière de traiter le marbre dans ce qu’il peut donner de grain à la carnation, séduit ses contemporains.

Le second, placé dans son sillon, réalise de très belles oeuvres contemporaines, inspirées de l’Antiquité. Elles sont vouées à la gloire du gouvernement royaliste Bourbon et Orléans à la fois. Quant à David d’Angers, il excelle dans la représentation des célébrités héroïques qu’il représente dans un esprit romantique.

Cette recherche esthétique nous amène à nous interroger sur ce que fut réellement le discours des sculpteurs du XIXe siècle. Rude et Carpeaux par exemple, ont toujours servi la cause de l’épopée napoléonienne. Elle leur a permis de traduire une sculpture passionnelle, presque au service de la gloire impériale. Mais sous leurs esquisses préparatoires, on sent déjà une envie d’illustrer les méandres des passions humaines, à travers les rictus et les gestes.

C’est ainsi qu’une nouvelle veine se dessine. D’un genre réaliste, elle s’inspire du monde ouvrier et paysan. On retrouvera cette tendance réaliste, dans les Vénus de Maillol. Alfred Boucher en incarne une des tendances, ne serait-ce que pas son Terrassier ou sa Jeune fille lisant. Outre le fait qu’il ait réalisé une brillante carrière il a aussi crée la Ruche de Montparnasse pour accueillir les jeunes artistes. Mais on lui doit aussi la découverte des talents d’une de ses élèves, Camille Claudel.

C’est ainsi que naît ce courant de modernité incarné à la fin du siècle par Rodin. Est-ce un rejet de ce que l’immense sculpteur a appris à travers les figures roccocos réalisées dans l’atelier de Carrier-Belleuse? Rodin ajoute à la représentation humaine un caractère universel et intemporel. Ses personnages mythologiques semblent être contemporains. Il incarne, avec Camille Claudel et Bourdelle la modernité dans l’art de la sculpture à la fin du XIXe siècle.

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