Project Description

Mademoiselle de la Fayette un amour de Louis XIII. Elle fut l’objet d’un amour platonique du mélancolique roi. Mais elle refusa de servir d’espionne pour Richelieu qui la poussa alors à prendre le voile.

Louis XIII ne fut pas un roi très heureux. Il n’était pas très amoureux de son épouse, il jalousait la grandeur de son ministre et la cour l’ennuyait. Un jour il aperçut mademoiselle de Hautefort, la plus jolie créature de la Cour. Malgré les menaces de son épouse, il fit nommer la demoiselle comme fille d’honneur auprès d’elle. Mais elle repoussait ses avances , le jetant dans une profonde mélancolie.

A la Cour, cette royale tristesse émeut une jeune fille qui se donne pour mission de divertir le roi. D’autres diront que ce fut Richelieu qui la mit dans les pattes de Louis XIII pour l’éloigner de mademoiselle de Hautefort. Elle était aussi fille d’honneur d’Anne d’Autriche et s’appelait Louise de la Fayette. Louise aima le roi d’un véritable amour. Elle l’admirait et lui suggérait sans cesse de se défendre de la puissance du cardinal. Ce dernier en eut vent et décida de la mettre dans les mains de Dieu plutôt que dans le lit du roi.

Pour ce faire il lui envoya un confesseur, chargé de lui ouvrir la voie du couvent: le Père Carré. Ce dernier est un habile dominicain qui lui envoie des lettres lui révélant que Jésus l’appelle. Mais son amour pour le roi rendait les projets du Père impossibles. Richelieu envoya donc le Père Caussin confesser le roi. Mais ce fut une erreur car le religieux voulait depuis longtemps arracher le roi à l’influence du cardinal. Il confessa le roi et raconta simplement que le cœur de Louis XIII était pur tout comme l’amour qu’il portait à la demoiselle.

Dès lors ce fut une lutte sans merci entre le Père Carré et le Père Caussin. C’est sans doute le premier qui gagna puisque la jeune fille affolée annonça au Père Caussin qu’elle souhaitait prendre le voile. Ce dernier lui peignit les rigueurs monastiques et la mit en garde contre les chagrins passagers. Il lui conseilla surtout de faire en sorte que le roi se rapproche de sa mère et son frère plus que de Richelieu. Louise s’y attela et n’attira que des jalousies, mais le roi l’aimait tant qu’il lui proposa de loger à Versailles.

Louise fut-elle prise de scrupules? Sa belle-soeur, madame de la Fayette raconte que le valet de chambre Boisenval fut chargé de lui tenir des propos mensongers concernant le roi. C’est alors que sa vocation religieuse lui fut suggérée, sans doute imposée. Elle demanda la permission au roi d’entrer au couvent en déplorant que ses parents la protégèrent si peu. Elle fit ses adieux au à Saint-Germain en présence de la reine.

Puis elle entra ensuite chez les Visitandines de Chaillot. Et comme le roi retourna dans la mélancolie, on épia autant la religieuse au couvent qu’à la Cour. Pour autant il eut l’occasion de venir lui parler au couvent à travers la grille de clôture, entretien qui dura trois heures. Puis le roi s’en retourna et congédia Boisenval.

Louise entra chez les Filles de Sainte Marie rue Saint Antoine sous le nom de Sœur Angélique en juillet 1638.