Cabinet de toilette au XVIIIe siècle. Autrefois, on pratiquait la toilette « sèche », consistant à se frictionner le corps d’eau alcoolisées ou eau de Cologne et on changeait de vêtements. On se frictionnait avec des linges humidifiés en privilégiant les parties du corps les plus visibles. On gardait la crasse comme une protection et on la masquait comme on masquait les traces de la petite vérole, par des pommades.

A Paris le vinaigrier Maille vend des vinaigres de santé sous forme de lotion aux fleurs ou aux épices qui portent des noms comme « Eau impériale » ou « Eau Superbe ».

Donc, on ne se baignait pas. En effet le bain, accusé de propager toute sorte de maladie était banni. Mais avec le temps et la fin des épidémies, on se réconcilia avec l’usage de l’eau dans le bain. Certaines baignoires existent chez les grands bourgeois soucieux de modernité. Mais il est conseillé de ne pas s’en servir trop souvent. Avec les Lumières, on commença à préconiser les bains froids, pour la circulation.

Les scientifiques l’air pur et le lavage régulier des mains et du visage. Ils évoquent aussi les bains de pied et les bains de siège avec toute sorte de moyens. Ainsi voit-on arriver dans les cabinets des cuvettes en étain en grès ou en faïence. Le bidet fait ensuite son apparition. Sa forme se veut ergonomique et se conçoit comme un haricot.

Progressivement les maisons se dotent de baignoires qui deviennent un lieu de délassement. Les salles de bain elles-mêmes deviennent des lieux de sociabilité. Preuve en est, Marat fut assassiné dans sa baignoire parcequ’il recevait dans son bain, ce qui n’était pas indécent à l’époque.

A Paris à la fin du XVIIIe siècle il n’y avait que 9 établissements de bain. Plusieurs fontaines gratuites existaient dans la capitale, comme celle de la rue saint Séverin. Pour le reste, on utilisait l’eau de la Seine. Des chimistes en vérifiaient constamment la salubrité et près de 20 000 porteurs d’eau alimentaient les citernes des maisons. Au XVIIIe siècle le système canalisation d’eau se développe au point que les architectes développent un système de tuyauterie très ingénieux. On pouvait amener l’eau plus facilement, mais s’en débarrasser était plus difficile. D’où la création de gouttières en bois ou en plomb pour évacuer l’eau jusqu’au bas de l’immeuble. Le rpole des égoûts est aussi très importants. Michel Etienne Turgot, prévôt des marchands les rénove. Il fait ériger en 1740 un immense réservoir en maçonnerie rue des Filles du Calvaire.