Catherine de Médicis reine de France
Une enfance à Florence
Née le 13 avril 1519 dans un des palais de la via Longa de Florence, Catherine de Médicis est une fille du grand Laurent. Sa naissance couta la vie à sa mère. La petite orpheline de 22 jours est la seule survivante de la ligne des Médicis. Elle est élevée par sa grande-mère mais aussi par le cardinal Jules de Médicis, le futur Clément VII. La petite duchesse passe son enfance dans le palais paternel, au milieu des statues de Michel Ange.
Mais pour la suaver de la révolte qui gronde à Florence, on lui trouve un refuge chez les religieuses. Mais cela ne retira pas la haine qu’on avait pour cette petite fille, dernier rejeton des Médicis. La paix retrouvé, le pape Clément V la fit venir à Rome et la logea au Palais Médicis. Elle a alors 13 ans. Elle apparaît petite et maigre et ses traits n’ont rien de fin.
Un mariage princier
En 1533, François Ier qui est en guerre contre Charles Quint, entend obtenir l’appui du pape Clément V et propose un mariage avec son fils le futur Henri II. Les noces ont lieu le 23 octobre de la même année et les deux époux ont le même âge, 15 ans. La dot avait été fixée à 100 000 écus , dot à laquelle le pape avait rajouté 30 000 écus.
Catherine se prend de tendresse pour son mari mais elle ne donne pas pour autant d’enfants à l’héritier des Valois. Desespérée, elle va voir François Ier pour lui proposer de retourner chez elle et entrer au couvent. Le roi de France qui est un grand prince, refuse. Dix ans plus tard, Catherine met au monde le premier des dix enfants qu’elle donnera au royaume de France.
Catherine de Médicis reine de France
Après la mort de François Ier, elle doit accepter la présence de Diane de Poitiers, maîtresse de son époux. Ils font une sorte de ménage à trois, alors que Catherine souffre de voir ce mari qu’elle aime tant se détourner d’elle. Cela ne l’empêche pas de se lever à 7 heures et, pendant que le roi reçoit ses conseillers, elle dicte une correspondance volumineuse. A 10 heures il y a la messe à la Cour suivi du repas et d’une courte sieste. Puis la reine tenait sa cour, coud, écoute des lectures contemporaines. A six heures on dine et deux fois par semaine il y a bal. Nous connaissons cela grâce à Brantôme, chroniqueur à la Cour.
La Cour de Catherine était un vrai paradis terrestre et école de toute beauté, l’ornement de la France.. Il évoque son goût pour la broderie. En effet, l’inventaire après son décès fait état de 300 coussins brodés en leur centre.
Les fastes de la Cour
La cour était elle aussi somptueuse: soierie, brocards, velours, dentelle et résille d’or formaient des apparats somptueux. Mais au milieu de ces fêtes et de cet apparat, Catherine s’était forgé une âme d’homme d’Etat. Après la défaite de saint Quentin, Henri II s’y rend en laissant la reine seule à Paris. Et pourtant la menace du siège de Paris se forme. Catherine se révèle à la hauteur, elle soutient les parisiens. La reine, écrit l’ambassadeur de Venise, s’exprima avec tant de sentiments et d’éloquence, qu’elle jeta l’émotion dans l’âme de chacun”. La France sauvée et la fin de la guerre fut validée par le traité de Cateau-Cambrésis en 1559
Mais, la même année, en août, Henri III , est tué lors d’une joute. Il a 44 ans. Catherine est dévastée. On lui apporte pour l’accasion des obsèques des habits de deuil, qu’elle portera finalement toute sa vie. Le nouveau roi François II est âgé de 15 ans. Il a épousé la petite Marie Stuart qu’il aime infiniment. Mais Catherine qui a eu l’écho de la phrase de sa brue la concernant Fille de marchand, entre souvent en rivalité avec elle. Balzac évoquera ces deux reines. Ces deux reines, l’une à l’aurore, l’autre à l’été de sa vie formaient donc alors le contraste le plus complet. Catherine était une reine imposante, une veuve impénétrable, sans autre passion que celle du pouvoir. Marie était une folâtre, une insoucieuse épousée, qui, de ses couronnes, faisait des jouets.
Catherine régente
Mais Catherine devait être prudente. A la vue des enfants royaux qui apparaissaient faibles et chétifs, la branche cadette des Bourbon-Condé surveillaient la moindre erreur. Ils avaient pris la tête du parti huguenot qui s’évérait être un parti d’opposition où la Ffrance royale est majoritairement catholique. Les catholiques de leur côté, avaient reconnu leur chef en les Guise représentés par le cardianal de Lorraine et son frère, François le Balafré.
Catherine de Médicis reine de France
Après la mort de François II, Charles IX est roi de France. Mais il était dominé par le parti des Guise. Toute l’Europe pense qu’une France gouvernée par une femme et des partis opposés est fragilisée. Catherine se repose sur l’aide de l’Espagne alors que les protestants vont chercher le soutien de l’Angleterre, la Hollande et l’Allemagne.
C’est pourquoi Catherine qui préfère éviter la guerre, cherche une politique d’union et se fit à son ministre, Michel de l’Hopital. Elle réunit le colloque de Poissy où chacun des deux partis devaient trouver un terrain d’entente. Mis ce fut un échec. Puis les évènements se précipitent, les massacres de Wassy, la bataille de Dreux et l’assassinat de François de Guise. Caterine prend conscience du pouvoir de Coligny, chef du parti protestant.
Elle pense encore sauver les meubles en faisant conclure la paix d’Amboise en 1563. Mais là encore, elle échoue. Sa santé se détériore, et la situation l’affole au point qu’elle se retire à Meaux. Puis, elle contracte le mariage de sa fille Margot avec le roi de Navarre, le futur Henri IV. Mais le jour de leur mariage le 24 Août 1572 tourne au massacre, celui de la saint Barthélémy.
Henri III succède à son frère Charles IX qui meurt peu après le massacre. Il a toujours été le préféré de sa mère. Mais elle avait pris le goût du pouvoir et Henri III jaloux de son autorité ne la consulte presque plus. Et pourtant, elle voit Henri le Balafré, fils de son père, dominer la France catholique et menacer le pouvoir d’une opposition redoutable. Henri III le fait donc assassiner au château de Blois. Catherine, qui déteste le sang, recule d’horreur à la triste nouvelle. Et sa santé faiblit de plus belle. Elle meurt le 5 janvier 1589 d’une pleurésie.
Catherine de Médicis reine de France