Chaim Jacob Lipchitz est né en Lituanie en 1891. Il arrive en France en 1909 et étudie à Montparnasse à l’Académie Julian. Là, il rejoint les artistes de la Ruche à Montparnasse. Puis il y rencontre Modigliani. Modigliani Ribera, Juan Gris et Braque. Son amitié avec ce dernier l’amène à partager son atelier avec lui à Boulogne-Billancourt. Il rencontre aussi  Brancusi

Par la suite Lipschitz , crée alors des sculptures dynamiques, expressives, qui tranchent avec les contemporains. Il tire alors des thèmes de contes bibliques et de la mythologie grecque.

En 1915 il crée sa première œuvre abstraite avec une composition géométrique basée sur la figure humaine. Devenu membre d’un groupe « Esprit Nouveau », il suit un mouvement qui radicalise la forme, l’épure, et la rend géométrique. Puis, en 1916 il reprend l’atelier de Brancusi au 54, rue du Montparnasse. En 1922, il réalise cinq bas-reliefs pour la fondation Barnes. C’est à cette époque les galeristes le classe parmi les artistes de l’école de Paris.

A partir de 1925, il crée des figures cubistes avec des têtes réduites en utilisant un procédé à la cire perdue. Cela le place parmi les sculpteurs d’avant-garde. En effet, il se détache progressivement de la sculpture cubique pour réaliser des œuvres de forme plus organique. Puis il épouse Berthe Kitrosky, dite Kitrosser, une poétesse d’origine russe.

La majorité de ses œuvres sont exposées à la galerie Léonce Rosenberg

En 1933, il réagit à la montée du nazisme en Allemagne et sent le danger. Ainsi, l’exprime-t’il à sa manière dans sa figure David et Goliath , en dessinant une croix gammée sur la tête de Goliath. Puis il réalise à la demande du gouvernement français en 1936 une sculpture Prométhée étranglant le vautour. La sculpture exposée devant le palais de la Découverte fait scandale, elle est détruite en 1938. Mais au début de la guerre, il tente d’abord de se réfugier à Toulouse. Puis devant les persécutions juives, il émigre aux États Unis avec Berthe. Là, il habite un atelier qui donne sur Madison Square. Il reprend le thème de Prométhée étranglant le vautour pour la façade du ministère de l’Éducation à Rio de Janeiro. Ces thèmes antiquisants ne sont en fait que le reflet de ses angoisses vis-à-vis de la guerre et ses violences.

A partir des années 50, Lipschitz découvre le succès. En effet, il est reconnu et on organise pour lui de nombreuses expositions à New York ou Minneapolis. Mais il travaille aussi pour Israël, État qui vient de naître et il s’en réjouit. Sa sculpture, Notre arbre de vie réalisée pour Israël est un hommage au judaïsme.

Lipchitz   divorce et se marie avec Yulla Halbertstadt. Une seconde vie s’ouvre à lui avec des portraits pleins de vie de sa femme et de sa fille, Lolya Rachel. Il acquiert aussi la nationalité américaine.

Mais en 1952, son atelier brûle et il perd presque la totalité de sa production américaine. Cela ne l’empêche pas d’organiser une grande rétrospective au MoMa de New York. Il termine sa carrière à New York avec notamment une série d’œuvres monumentales comme sa Vierge en flamme. Il terminera sa vie en Italie ou il décédera à Capri en 1973

Chaim Jacob Lipchitz sculpteur de Montparnasse à New-York