Conques conférence projection. Cette église abbatiale aveyronaise placée sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle abrite les magnifiques vitraux de Soulage. Nous les découvrirons ainsi que le trésor des reliques de sainte Foy.

Une dévotion liée au pèlerinage de saint Jacques de Compostelle

C’est le tombeau de saint Jacques situé à Compostelle en Espagne, qui est à l’origine du pèlerinage. C’est aussi la volonté d’Isabelle la Catholique d’attirer dans ses terres les chrétiens de toute l’Europe. Très vite, quatre voies vont se créer. La plus authentique est sans doute celle qui part de Notre-Dame du Puy et traversant le Périgord, rejoint l’Espagne par le nord. Or il se trouve que Conques est à mi-chemin du parcours français. Dans cet endroit magnifique, Charlemagne partant à Roncevaux mais surtout l’ermite Dadon, imaginent construire un lieu de dévotion dans un endroit en forme de conque.

Mais pour attirer les pèlerins il faut des reliques. On songe d’abord à celles de Saint Vincent, mais elles n’attirent pas d’enthousiasme. C’est ainsi que le moine Avariscius a l’idée de rapatrier les reliques d’une sainte jeune fille d’Agen du nom de Foy. En fait il profite d’un moment d’inattention pour les voler simplement et les rapatrier à Conques. C’est ainsi que commence notre histoire.

Une construction soignée

La première église du Xe siècle s’avère insuffisante. On songe très vite à agrandir l’église monacale en église de pèlerinage. En 1041, on consacre un chevet roman, en contrebas d’une vallée magnifique, reculée, et propice à la prière. Le terrain est en pente, c’est ce qui justifiera la forme et sa dimension. Les artistes n’hésitent pas à utiliser de pierre d’Uzès, plus claire, qui illumine les pierres bleues anthracite du site de Conques.

Par exemple, l’intérieur est marquée par une grande spiritualité. L’élévation à deux étages démontre puissamment l’accord des lignes verticales en union avec Dieu. Le chœur en cul-de-four accuse lui aussi une grande verticalité.

Mais ce qui frappe, c’est évidemment l’harmonie entre l’élévation intérieure et le langage des vitraux. Et c’est ce que Soulage a très bien compris. Appliquant sa recherche de la non couleur et de l’usage des différents tons de noir, il réalise des vitraux striés. Cela leur donne des allures vibratoires qui prolongent les stigmates de la pierre. Ces stries forment des vagues qui n’imposent pas de sens particulier.

Un tympan aux allures de purgatoire

Conques a la chance d’avoir un tympan extrêmement bien conservé qui possède encore des traces de couleurs. Le Christ au centre, domine un tympan circulaire compartimenté en trois registres. Il s’agit bien évidemment du Jugement Dernier. Mais à travers de nombreux détails, on s’aperçoit qu’un message est caché à travers de ombreux détails.

Cette conférence s’attachera à les décrypter.

Conques Conférence projection

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