Franciska Clausen femme artiste. Franciska Clausen est née au Danemark. Elle commence des études d’art à Weimar puis à Munich. Son maître Hans Hoffmann est proche du fauvisme et du cubisme français. En 1922 elle travaille dans l’atelier de Lazlo Moholy-Nagy puis avec Archipenko à Berlin. Ses compositions sont proches du cubisme. Elle adhère au groupe Novembre et crée ses premiers collages.

En 1924, elle est à Paris et fréquente l’atelier de Fernand Léger.

Cet atelier est alors un atelier d’avant-garde où de nombreuses femmes artistes venues de tout horizon reçoivent les indications du maître. Le style constructiviste domine l’œuvre de Fernand Léger à cette époque avec ses machines et ses paysages urbains traités en aplat. Franciska s’en imprègne pour créer ses premières compositions qu’elle présente à la manifestation L’Atelier de Fernand Léger en 1924. Son art reflète alors l’influence de la Nouvelle Objectivité, du Constructivisme et du néo-plasticisme.

C’est le cas de sa toile Éléments mécaniques où chaque pièce est traité en aplats de noirs et de gris dans une composition abstraite. On y perçoit par exemple des roues, engrenages et des pistons. L’utilisation du blanc, noir et gris pour donner du volume est typique des premières œuvres de Franciska Clausen. L’artiste s’engage alors dans une abstraction pure que Fernand Léger n’encourageait pas. A partir de 1927, elle s’émancipe du style du maître et crée des toiles néo-plasticistes. Elle s’intéresse à la physiologie sensorielle, au cercle et à la circulation ronde. Dans ce cadre la Vis est un reflet de ses recherches formelles et de son goût pour les réalités physiques.

Puis Franciska Clausen s’inspire du Surréalisme qu’elle découvre grâce au peintre suédois Erik Olson. Elle découvre alors les œuvres de Max Ernst et André Masson Mais elle admet vite qu’elle refuse tout engagement théorique. Aussi dans les années 1930, elle revient vers l’art géométrique et renoue avec le groupe Cercle et Carré qu’elle finira par quitter à cause de sa « misogynie latente ». Elle retournera au Danemark et continuera à peindre mais son œuvre restera longtemps méconnue.

Véronique Proust