La Bête du Gévaudan et ses crimes. Cette bête  mystérieuse provoqua la mort du centaine de personnes dans le gévaudans pendant le règne de Louis XV. Après de nombreuses recherches et supposiitons, le mystère plane encore..

PRINTEMPS 1764 PREMIERES ATTAQUES

En 1764 apparaît en Gévaudan un nouveau fléau : une « bête féroce » qui «mange le monde » et qui fait périr en trois ans une centaine de femmes et d’enfants. La première victime est une gardienne de vaches près de Langogne et son témoignage est fondamental : « La bête qui m’a attaquée ressemble à un gros loup, mais ce n’en est pas un ! » De là ,le début d’une légende, est ce un loup ? Une hyène ? un chien-loup recouvert d’une peau de sanglier ? Un homme ? Un loup garou ? Ses déplacements sont toujours imprévisibles et parfois d’une longueur surprenante. Cette bête a suscité et suscite encore de nombreux débats et entrera dans l’histoire et la littérature.

LA RESISTANCE

En janvier 1765, les attaques se multiplient et après la surprise et la colère, c’est l’angoisse qui saisit la population. L’évêque de Mende croit en une vengeance divine et exhorte à la prière. Des battues sont organisées mais elles ne servent à rien. La bête préfère apparemment la chair tendre mais elle attaque aussi des femmes d’âges mûres. En revanche, elle ne s’attaque jamais aux animaux. Par ailleurs, elle produit des mutilations sanglantes , elle sélectionne ses proies, déjoue les pièges. C’est quasiment une sorte d’art du crime.

L’INTERVENTION DE L’ETAT

Le gouverneur du Languedoc envoie 57 dragons mais ils ne parviennent pas à attraper la bête. Pourtant le jeune Portefaix arrive après un long combat à la faire fuir. En mai 1765, le roi Louis XV qui ne veut pas de scandale, envoie le meilleur louvetier du royaume, Denneval. Mais rien n’y fait. Alors il envoie son propre chasseur, François Antoine et 14 chasseurs d’élite. Persuadé qu’il s’agit d’un loup, Antoine le traque à sa manière et réussit à tuer un loup qu’on va considérer officiellement comme la bête, sur l’autre rive de l’Allier. Il ramène à Versailles sa dépouille empaillée et maquillée de façon à terrifier la Cour. François Antoine en a aussi profité pour jeter Jean Chastel et ses deux fils en prison pour s’être moqué de ses cavaliers.

UN MYSTERIEUX PERSONNAGE : JEAN CHASTEL

Pendant deux mois, on n’entend plus parler d’attaques. Un jour la petite Marie est égorgé, Jean Chastel ravagé de chagrin, sort de ses gonds et jure de tuer la bête. En juin 1767 au cours d’un battue de plus, Chastel s’approche d’un gros loup et l’abat sans que la bête ait tenté de fuir. Une chose est sûre, l’hécatombe cesse du jour au lendemain. Les Chastel sont des gens peu communs, on les dit sorciers. Ils élèvent aussi des molosses qu’on prend tantôt pour les loups tantôt pour des chiens. D’où une autre théorie qu’il aurait élevé la bête pour tuer.

Aujourd’hui cette bête est devenue la mascotte du Gévaudan. On la trouve sur nos écussons, en carte postale, à Marvejols la statue d’Auriscote la représente terrifiante. En revanche, les galettes de la Bêtes sont une spécialité de la région à consommer sans modération…