Le temple de Zeus à Olympie (Cycle 7 Merveilles du Monde ). Ce temple abrite la statue chryséléphantine de Zeus que l’on considère comme l’une des 7 Merveilles du monde. Mais le complexe d’Olympie autour du temple, dévoile aussi la grande tradition des jeux Panhelléniques qui deviendront les jeux Olympiques.
L’Olympe est une haute montagne de Thessalie aux sommets enneigés et aux pentes abruptes. Elle domine un paysage à couper le souffle. C’est là haut que selon les Grecs anciens, les dieux présidaient le destin des hommes. Le chef suprême en était Zeus, fils des titans Chronos et Rhéa. Chronos menaçant de manger tous enfants fut détrôné par Zeus, qui régna sur l’univers avec ses deux frères Hadès et Poséidon.
Zeus préside à la pluie, aux vent, à la foudre et peut déclencher les orages. Il est aussi le dieu des foyers, des mariages, des maisons et des cités. Par ailleurs, c’est un dieu guerrier qui garantit le maintien des lois et des sociétés humaines. C’est dire si l’étendue de son pouvoir explique l’immense culte que les grecs lui vouaient. Ainsi, ils lui construisirent de nombreux temples situés le plus souvent sur des montagnes.
L’une des fêtes le plus importantes qu’on célébrait à l’intention de Zeus étaient les jeux Panhélleniques. En effet, ces jeux réunissaient les athlètes les plus performants. Ils étaient souvent issus de l’aristocratie venant des quatre coins du monde grec. Les plus célèbres jeux se passaient à Olympie qui était devenue la Cité sacrée par excellence. Par ailleurs, la ville possédait un complexe comprenant le grand temple de Zeus et celui d’Hera. S’y ajoutaient un Trésor, un Bouleterion, un Polepéion, un stade et un hippodrome, entre autres.
Le temple de Zeus à Olympie
C’est l’architecte Libon d’Elis qui a construit le temple de Zeus , aux proportions parfaites, entre 470 et 456 av JC.. Une grande porte en bronze ouvrait sur un naos au fond duquel se trouvait la statue de Zeus. Cette dernière, haute de 12,50 m était d’ivoire et d’or, c’est-à-dire chryséléphantine. Une armature de bois supportait sa structure. La statue était entourée d’une balustrade et de bols d’huile pour en huile pour en appliquer sur la statue. Le corps était en ivoire et les draperies, la barbe ou les sandales étaient en or.
Le grand scultpeur Phidias, son auteur, avait déjà réalisé une statue de cette envergure représentant Athéna et destinée au Parthénon d’Athènes. Pour réaliser celle de Zeus, on lui construisit un atelier de la même hauteur que le temple pour échafauder la structure de son œuvre. Une inscription sur le doigt de la statue permet de la dater de 436 av JC. Mais vers 420 ap JC, on l’ôta du temple pour l’ajouter à la célèbre collection de Lausos, chambellan de Théodose II. Puis elle disparut vers 475 dans un incendie.
Outre ses magnifiques proportions, le temple possédait deux frontons magnifiques, l’un représente Zeus présidant à la course de char entre Pelops et Oenomaos. Ce dernier était le père d’Hippodamie, il perdit la course et fut contraint d’accorder la main de sa fille au vainqueur. L’organisation spatiale est exceptionnelle, centrée sur la figure de Zeus. Mais sur les côtés, les statues adaptent leurs geste au cadre du triangle du fronton. Il en résulte une harmonie pleine d’équilibre et de force.
L’autre fronton présidé par Apollon, fils de Zeus, représente le combat entre les Centaures et les Lapithes. Il est aussi une allégorie du combat entre la barbarie et le peuple civilisé. Les métopes quant à elles, sont dédiées aux travaux d’Hercule. Les proportions des figures sont parfaites, tous muscles tendus, magnifiquement intégrées dans l’espace carré que forme les métopes. Cette tension du corps montre l’archarnement physique d’Héraclès pour réaliser ses travaux et se racheter de la mort de sa femme.
Les drapés sont harmonieux et posés, les visage sévères, style qui se développera dans l’art grec à partir du milieu du Ve siècle.
Le temple est resté debout jusqu’au VI e siècle. Mais deux tremblements deterre ont eu raison d elui, l’un en 522 l’autre en 551. Les habitants ont largement utilisé ses pierres pour reconstruire les villages voisins.
Le temple de Zeus à Olympie (Cycle les 7 Merveilles du Monde)
Véronique Proust