Notre-Dame des Victoires visite guidée

Notre-Dame des Victoires, un autre lieu de dévotion mariale dans la capitale. Cette église historique est aussi un haut-lieu théresien connu dans le monde entier. Nous évoquerons son histoire et les nombreux personnages qui y sont attachés. Pour exemple Jean Baptiste Lully y est enterré.

Après la Contre-Réforme de la fin du XVIe siècle, la France, fille de l’Église, se devait de remettre à l’honneur le culte de Marie. En effet, la vague protestante des années 1540 reléguait la Vierge dans une l’obscurité. Par ailleurs, le roi de France Louis XIII, lui vouait une dévotion particulière. En effet, il espérait qu’elle accomplirait son vœu de donner un héritier au royaume.

Or en 1629, les « Petits Pères », Augustins déchaussés de Paris, lui demandent instamment de les aider à construire un couvent. Le roi saisit l’occasion pour répondre à leur requête à condition presque, qu’on dédicace ce lieu à Marie..

Ainsi les Petits Pères acquièrent 3 hectares, entre la Porte de Montmartre et la Porte Saint Honoré et les travaux commencent.

Au même moment, Louis XIII termine les guerres de religion. En effet, il prend la  Rochelle, fief protestant. Puis il remporte une dernière victoire contre les Huguenots le 28 juin 1629, par la paix d’Alès. Considérant que Marie a elle-même favorisé ces victoires, le roi demande alors qu’on adjoigne le titre de « Victoire » au vocable de Notre-Dame de l’église des Petits Pères.

Le 8 décembre 1629, Monseigneur Gondi pose la première pierre devant 30 religieux du couvent et la dédicace à « Notre-Dame des Victoires ». Huit ans plus tard, le Frère Fiacre a la révélation intérieure qui lui prédit la naissance de Louis XIV. Et pourtant, les relations entre Louis XIII et Anne d’Autriche sont si mauvaises qu’on a peine à croire le Frère. Ainsi, l’église en construction accueille une dévotion plus intense encore. Elle devient même le siège des recueillements les plus fervent auprès de la Vierge.

Le 3 décembre 1836, Charles Eléonor Dufriche-Desgenettes, curé de Notre-Dame des Victoires eut la révélation intérieure de consacrer la paroisse au Très saint Coeur Immaculé de Marie. Ainsi l’archiconfrérie de Notre-Dame des Victoires naissait. Elle réunit toujours des membres qui prient Marie tous les jours pour la conversion des pêcheurs et la guérison des malades.

Mozart s’y rendit à chaque passage à Paris. En outre, Anne marie Javouhey y pria souvent et décida de fonder le couvent saint Joseph de Cluny. Bernanos, Edith Piaf prieront aussi dans cette église. Et Colette qui n’habitait pas loin en fit une description émouvante. Vinrent aussi prier dans cette honorable église le curé d’Ars, Lacordaire, saint Jean Bosco, Huysmans et surtout  Sainte Thérère de Lisieux.

Cette dernière guérit d’une très grave maladie au terme d’une neuvaine de messe à Notre-Dame des Victoires. Ses parents, Louis et Zelie, canonisés en 2015 ont une chapelle dans cette église qui abrite aussi leurs reliques. Ainsi, l’église est un puissant lieu d’intercession pour les coules, les familles et les malades.

Aujourd’hui, cette église à dévotion mariale prend son importance avec les épidémies et pandémies qui dévorent le monde occidental. Sa visite nous permettra de découvrir l’histoire du quartier et de ses habitants. Nous évoquerons aussi le contexte très historique de sa construction. Et nous découvrirons par ailleurs le succès grandissant des processions mariales qui, en ces temps de crise, se développent à Paris comme dans le monde entier.

Notre-Dame des Victoires visite guidée possible pour les groupes tous les jours exceptée aux horaires de messes semaine 12h15, jeudi 14h30 et dimanche 11h.

Renseignements au 01 42 80 01 54