Le Quattrocento en Italie conférence projection. L’histoire des arts de cette période révèle un attachement des artistes à redéfinir les lois de la perspective et de l’espace. Le chantier du Dôme de Florence est un véritable laboratoire. Ainsi, les peintres bénéficient des découvertes d’Alberti et Brunelleschi. Fra Angelico et Boticcelli en appliqueront les préceptes à Florence. Mantegna se tournera vers l’Antiquité à Vérone ou au studiolo d’Isabelle d’Este à Ferrare. Cette conférence nous emmènera aussi à Venise sur les pas de Carpaccio et Bellini.

Point d’espace sans perspectives. C’est ce que démontreront les artistes de la première génération qui sont invités à réaliser la porte du Baptistère de Florence en 1402. En effet, les personnages sculptés dans les cadres de sa porte d’entrée s’émancipent. Ils se démarquent par leur ampleur et leur évolution dans l’espace. Ainsi, Ghiberti et Brunelleschi concourent mais ils feront aussi des émules car ils ont crée les préceptes de la perspective. La disposition structurée du couvent San Marco de Michelozzo est un exemple architectural. En revanche, les fresques de la chapelle Brancacci de Masaccio en sont un témoignage pictural. Les personnages se meuvent dans un espace libre mais les ombres et lumières le définissent. Bientôt, cette définition de l’espace va se répandre chez les peintres du Quattrocento comme une trainée de poudre.

Deux grands ateliers vont briller à Florence entre les années 1465 et 1480:  celui des frères Pollaiuolo et celui d’Andrea Verrocchio. Antonio del Pollaiuolo qui reçoit une formation d’orfèvre, enseigne la sculpture et réalise de nombreux chef-d’oeuvres. En effet, il révolutionne la conception du nu masculin et sa représentation dynamique dans l’espace. Verrochio, lui, est le sculpteur attitré des Médicis. Son atelier formera les deux plus grands peintres de la fin du XVe siècle: Lorenzo di Credi et Léonard de Vinci.

Cependant, hormis la douceur de vivre de Florence et la création des plus beaux chefs-d’œuvre de la Renaissance, les faits historiques sont là. Les guerres d’Italie provoquent la montée au pouvoir des clans despotes et pas toujours éclairés: les Sforza à Milan, les Médicis à Florence, les Este à Ferrare… La France considérée comme l’ennemi juré oblige les villes à se positionner diplomatiquement. Doit-on se rallier au pape ou au Saint Empire, ou bien se fier à ses deniers en payant des mercenaires? Les prophètes sont aussi là pour ameuter les foules. En effet, Savonarole appelle à la repentance et demande qu’on détruise le bien matériel donc les œuvres d’art. L’homme joue rôle éminent sur l’art de Botticelli, mais ne lui ôte pas pour autant son envie de créer.

Dans les villes plus reculées comme Bologne ou Ferrare, les architectes partis de Florence exportent leur savoir-faire en terme de taille de pierre et d’organisation des appartements intérieurs. La part belle est réservée à la structure, l’espace, la lisibilité. Ce sont les cas du palais Belivacqua de Bologne ou le palais des Diamants à Ferrare.

Par ailleurs, en 1450, c’est Venise qui semble attirer la modernité. La situation maritime de la ville est à son apogée. Ainsi, le besoin de faire reconnaître sa suprématie pousse la Ville et les corporations à créer le meilleur. Mantegna et Carpaccio nous livrent des cycles de fresques extraordinaires. On y voit la profondeur de l’espace, marquée non pas par le dessin mais par la lumière. Les Bellini pousseront se savoir-faire à son paroxysme.

Enfin, à Naples, l’influence angevine des ducs français oriente l’architecture vers une architecture défensive et palatiale à la fois, tout-à-fait originale. Quant à Milan, l’influence de la personnalité exceptionnelle de Ludovico Sforza amènera l’art du palais et des jardins à sa forme la plus aboutie.

Pour les groupes: Conférence d’1h30 disponible dans vos locaux au jour et à l’heure de votre choix.

Pour les individuels  Pas de conférence prévue pour le moment.

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