Théophile Roussel un protecteur de l’enfance au XIXe siècle. Cet homme, de formation médicale, consacra sa vie à la défense des maladies ouvrières et de la condition de l’enfance. Pour faire passer ses idées modernistes, il entra en politique et eut une carrière de sénateur émérite en Lozère.
Né à saint-Chély d’Apcher, Théophile Roussel gagne la capitale pour suivre ses études au collège Stanislas. On se moque un peu de lui à cause de son accent lozérien, mais on le respecte très vite pour ses excellents résultats.
Il se lie d’amitié avec Eugène de Rozière avec qui il partage un goût prononcé pour l’histoire. Roussel écrit alors une biographie d’Urbain V, pape d’origine lozérienne. Mais c’est vers la médecine qu’il s’orientera.
Ainsi, il entre comme interne à l’Hôpital Saint Louis et s’intéresse aux symptômes dérivés du scorbut. Et lors d’un voyage en Italie, il découvre une pathologie particulière, la pellagre. Il s’agit d’une maladie de peau qui atteint les populations pauvres et rurales. Ainsi, il rédige une note à l’académie des sciences puis un mémoire. Nous sommes en 1845. Théophile Roussel se rend compte que pour changer les choses, il faut passer par la politique.
La révolution de 1848 lui facilite les choses. La République serait à même de réaliser les lois sociales sur l’hygiène et l’amélioration sanitaire des ouvriers, dans une France en pleine explosion industrielle. Par ailleurs, il continue ses recherches scientifiques et met en lumière les nécroses provoquées par l’usage du phosphore dans la fabrication des allumettes. En 1849, il reçoit la Légion d’Honneur et est élu député. Mais il se retire à l’arrivée du Second Empire en 1851.
C’est ainsi que durant 19 ans, il se consacra à son département et à la situation des agriculteurs, des enfants, des orphelins et de la condition d’emprisonnement des jeunes délinquants. Toute sa vie, il n’aura de cesse que de travailler pour l’amélioration de la condition des enfants qui sont des hommes en devenir. Il s’intéressa aussi à la condition des jeunes filles et l’éducation scientifique des nourrices.
Voilà pourquoi le buste de Théophile Roussel figure sur leur diplôme.
Théophile Roussel passa ses dernières années à s’occuper de la Lozère. Depuis son château d’Orfeuillette qu’il a transformé et il vit avec son épouse et sa fille Jeanne, il œuvre pour la ville de saint-Chély. Sacrifiant quasiment son amitié avec Eugène de Rozière alors maire du Malzieu, il s’investit pour le passage du chemin de fer à saint-Chély et non au Malzieu.
Pugnacité, patience, travail, sont sans doute les plus grandes qualités de cet homme profondément affecté par la douleur des hommes. Il aura passé sa vie à y remédier.
Pour les groupes: cette conférence en salle est disponible à tout moment et particulièrement à l’occasion des colloques sur l’enfance au cours de laquelle elle a souvent été donnée. Renseignements 06 58 55 76 89
Pour les individuels: Conférence à Saint-Chély le 16 septembre à 18h30 salle socio-culturelle. Participation chapeau
Conférence à Marvejols porte du Soubeyran le jeudi 26 janvier 2023 à 14h30