Archipenko sculpteur ukrainien conférence. Cet artiste ukrainien a travaillé à Paris Berlin et Hollywood. Son art est essentiellement tourné vers la la représentation humaine sculptée. Ses recherches plastiques se tournent d’abord vers le dynamisme et le torve. Puis ses corps sont évidées pour donner de l’importance aux vides qui donnent une autre forme de silhouette. Enfin ses sculptures se font plus organiques.

Alexander Archipenko est né à Kiev en 1887 dans une famille favorable à l’art. En effet son grand-père qui dessinait des fresques dans les églises l’a toujours poussé à créer et l’a sensibilisé à l’art byzantin. Très jeune il s’inscrit à l’école des Beaux-Arts de Kiev pour étudier la peinture et la sculpture. Mais c’est un enfant rebelle, il se fâche avec ses professeurs et préfère étudier seul. Après avoir étudié à Moscou.

Il se lance dans la sculpture et s’attache essentiellement à la figure humaine. Par ailleurs, sa recherche plastique formelle le pousse à commettre de brusques changements de style. Ce qui déconcerte son entourage. Pour autant, on sent que l’artiste cherche essentiellement à exprimer le mouvement et une expression formelle très dynamique.

En 1909 il s’installe à Paris et loge à la la Ruche de Montparnasse. Ainsi il fait rapidement la connaissance de Guillaume Apollinaire, puis de Picasso. Ses œuvres sont alors inspirées des théories cubistes bien influencées par le mouvement cubiste bien qu’il le démente. En effet, il jugera que le cubisme est une impasse. En revanche, il se rapproche plutôt du groupe de la Section d’Or le rapprochant des frères Duchamp et de Picasso. C’est à cette époque qu’il réalise Medrano II. On y décèle la figure du saltimbanque ou de l’Arlequin qui sont aussi des thématiques propres à Picasso. Cette sculpture dynamique et colorée est un souvenir de cette période grisante.

Par ailleurs, il fréquente les musées parisiens et semble apprécier la plastique des œuvres antiques et primitives. En effet, certaine œuvre de sa production des années 1915 rappellent la statuaire égyptienne, syrienne et même mexicaine. C’est le cas par exemple de la Femme au chat qui rappelle les statues cube égyptiennes. Son volume corporel épouse la forme d’un bloc. Mais très vite et sous l’influence de la philosophie de Bergson, Archipenko va se tourner vers l’expression de la dynamique.

Ainsi, il va développer le torve, forme sculpturale tournoyante et déformante qui exprime la force vitale de la vie. Ce torve déforment les silhouettes mais aussi leurs composantes structurelles. Puis Archipenko va créer des modèles aux formes évidées, qui ne sont que des variantes du torve. Ses silhouettes sont élancées et fluides, comme le Torse plat.

A la même époque des danseuses comme Loie Füller ou Mary Wigman révolutionnent l’art de la danse. Ceci aura une conséquence déterminante pour les œuvres qu’il réalisera dans les années 20. (Deux danseurs, la Danse Bleue)

En 1921 il s’installe à Berlin. Il a déjà une renommée internationale et Berlin lui ouvre ses galeries. Il se marie avec une sculpteure de Dresde. Mais la situation économique se dégrade et le couple décide de s’installer aux États-Unis. Mais sa réputation n’est pas la même. Le public américain préfère le classicisme et ses sculptures aux poses audacieuses ne trouvent pas de public. Pour autant, il continue de créer des œuvres dynamiques en se renouvelant constamment.