Berlin, future capitale de l’Europe? cours en ligne. A travers son histoire nous tenterons de comprendre pourquoi les décisions concernant l’Europe sont prises à Berlin plutôt que Bruxelles. Capitale de la Prusse, la ville connaît son premier âge d’or sous les Hohenzollern. Puis cge d’Or prolongé au XIXe siècle avec le développement intense de l’industrie. Enfin, au siècle suivant, Berlin stigmatisera toutes les crises politiques et économiques que connaîtra l’Europe.
La position centrale de Berlin au sein de l’Europe lui a permis de stigmatiser à elle seule l’identité même du continent. Dès le XIIIe siècle, elle est au centre du marché européen du poisson. En dépit de la menace des Teutons, elle a appartenu très vite à la Hanse et s’est rapproché ainsi des ports de la Baltique. En 1411 Sigismond du Luxembourg confie aux Hohenzollern la gestion du Brandebourg. Elle y restera durant quatre siècles. Le premier âge d’Or de la ville se déroule au XVIIe siècle lorsque Frédéric Guillaume bat les Suédois et prend le nom de Grand Électeur. Puis il attire les commerçants juifs et huguenots, agrandit la ville et fait construire le château de Charlottenbourg.
Dès le XIXe siècle, Berlin devient un grand centre industriel européen. Dans la ville, des quartiers entiers sont dévolus à l’industrie. Dès lors, la ville mise sur ses exportations pour se développer ce qui la pousse à tisser des liens étroits avec tous les pays du continent.
A la fin du siècle, Werner Von Siemens est à la tête d’un immense empire. Il installe à Berlin le premier chemin de fer électrique au monde. Puis l’industrie ferroviaire se développe à Berlin grâce à la firme de locomotives Borsig.
En 1920, Berlin doit absorber de nombreuses villes pour installer ses industries. Ainsi elle s’étend sur une superficie équivalente à 10 fois celle de Paris. Mais le développement appuyé de l’exportation la rend vite dépendante de la santé du monde. Aussi, à la crise de 29, le chômage explose, l’inflation aussi. Berlin est alors la capitale du cinéma et les productions cinématographiques reflètent l’ambiance de cette crise. Les milieux culturels tels que les Expressionnistes ou les protagonistes du mouvement Cabaret reflètent une certaine angoisse liée à la montée du Nazisme. Le reste, on le sait, aboutira à la Seconde Guerre mondiale, qui entraînera, en 1945, le bombardement de Berlin.
Dès lors, la ville dépecée, est partagée entre deux blocs politiques et économiques qui divisent l’Europe. Le socialisme et le capitalisme. L’Allemagne de l’Ouest choisit Bönn pour capitale et l’Allemagne de l’Est choisit Berlin pour sa moitié soviétique. C’est ainsi que la ville focalise toutes les tensions de l’Europe particulièrement au moment de la Guerre Froide. Le conflit s’envenime à la mort de Staline et à la construction du Rideau de Fer qui sépare définitivement l’Europe en deux. Si ce rideau est essentiellement composé de lignes barbelées, à Berlin c’est un véritable Mur qui est construit.
Lorsque le monde soviétique entre en agonie, ce sera de Berlin que le vent de liberté soufflera et le Mur tombera. Pendant ce temps l’Union européenne s’agrandit et se peaufine. Les grands centres administratifs sont à Bruxelles, Luxembourg et Copenhague. Mais depuis la crise de 2008, on parle de moins en moins de Bruxelles et de plus en plus de Berlin.
Notre conférence s’attachera à évoquer l’histoire de Berlin à travers son urbanisme, ses monuments, ses quartiers. Nous tenterons de trouver dans son histoire comment la ville s’est imposée à toute l’Europe comme une ville emblématique. On évoquera aussi le château baroque de Meseberg qui reçoit régulièrement les présidents du monde entier.
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