CYCLE BYZANCE Du premier art byzantin à la crise iconoclaste conférence projection

Le 11 mai 330, l’empereur Constantin Ier inaugurait solennellement Constantinople, qu’il avait fondé sur les rivages du Bosphore, sur l’emplacement de l’ancienne colonie grecque de Byzance. Lui-même et ses successeurs dotent la nouvelle Rome de nombreux édifices religieux et civils.

Parallèlement en 476, c’est l’écroulement de l’empire romain d’Occident et l’art chrétien prend naissance en Occident mais aussi dans les cités hellénistiques du Proche Orient. Ainsi, ce sera le cas d’ Antioche, Ephèse, Alexandrie , et en Palestine sur les lieux saints. Par la suite, avec la consolidation de l’empire sous Justinien (527-565) Constantinople commence à prendre une place de premier rang.

C’est autour de sainte Sophie que les chantiers s’organisent. La basilique commencée en 556 est construite sur le modèle du Panthéon de Rome. Son caractère centré coiffé d’une coupole se retrouvera dans les premières églises byzantines. Nous citerons saint Serge et Bacchus, sainte Irène, saint Sauveur-in-Chora. Le plus bel exemple est sans doute le mausolée de Galla Placida, construit au Ve siècle. Il abrite des mosaïques dont le style se développera à Ravenne. En effet, à Saint Apollinaire, les mosaïques se développent sur les murs des nefs.

A côté de scènes de la « Vie du Christ », on admire le « cortège de vierges » réminiscence de la frise des Panathénées. Plus loin, les rois mages possèdent un bonnet phrygien. Le style byzantin s’y définit par ses gestes et attitudes, la préciosité de l’habillement, l’aplatissement des figures et leurs dimensions, la fixité du regard.

Ce style prend toute sa dimension dans les mosaïques de saint Vital. On y voit l’impératrice Théodora tenant à la main un calice d’or constellé de joyaux. Elle est précédée de deux dignitaires civils et d’un groupe de dames de la Cour.

Si la sculpture est encore dépendante de la plastique figurative romaine (statue de Dioclétien) elle s’idéalise à partir du Ve siècle (les Tétrarques de Venise). C’est également à partir du Ve siècle que se développe l’art de l’icône. Cette technique à l’encaustique sur bois est sans doute un héritage des portrait funéraires du Fayoum.

Enfin, le travail de l’orfèvrerie, du verre et du bronze se développe dans les quartiers de Constantinople. En effet, les métiers se regroupent en corporations mises en place par Justinien. Les plus beaux exemples d’art somptuaires sont sans doute dans le domaine de l’ivoire. On retiendra le Dyptique d’Anastasius, l’ivoire Barberini ou la chaire de Maximin.

Mais une crise théologique marque l’empire au VIIe siècle et ouvre la voie à une crise iconoclaste.

CYCLE BYZANCE Du premier art  byzantin à la crise iconoclaste conférence projection dans vos locaux au jour et à l’heure de votre choix. Première conférence d’un cycle de 4 interventions. Des crises iconoclastes à la renaissance byzantine, l’art sous les Comnène, le siècle des Paléologues. Renseignements au 01 42 80 01 54.