Le japonisme conférence-projection. Cette vague orientaliste touche tous les domaines de l’art dans les années 1900. La découverte des estampes japonaises, des netsuke, des kimonos et des porcelaines orientales fascine le public européen. Collectionneurs et artistes tels que Guimet, Van Gogh, Valotton, Gallé ou Debussy s’enthousiasment pour ces formes méconnues qui renouvellent leur inspiration. Des nymphéas de Monet aux silhouettes de Pierre Bonnard, des peignes d’Emile Gallé aux cadrages plongeants de Gauguin, nous revivrons le japonisme dans les années 1900.

En 1853, les navires américains s’introduisent dans la baie de Tokyo interdite aux étrangers depuis deux siècles. Après  l’ere-meiji, le Japon sait qu’il ne pourra gagner la guerre et accepte de signer des accords commerciaux avec les États-Unis. Les Européens les suivent peu de temps après.

Aussitôt les collectionneurs comme Samuel Bing, Cernuschi ou Théodore Duret font le voyage au Japon. Ils font connaissance avec l’ l’estampe japonaise qui va fasciner les peintres. En effet, le cadrage resserré, le dialogue entre le premier plan et le lointain, la profondeur sans ligne de fuite séduisent de nombreux artistes.

Ainsi, Van Gogh peint des cerisiers en fleurs et des geishas en kimono bariolé. Monet multiplie les vues des meules ou des nymphéas comme le faisait jadis Hiroshige avec le mont Fuji. Il orne aussi son bassin de Giverny de chrysanthèmes et d’iris.

Pierre Bonnard, que l’on surnomme le Nabis-japonard adopte le japonisme en créant une profondeur sans perspective. Vuillard crée des silhouettes habillées de kimonos aux lignes ondoyantes. Enfin Toulouse-Lautrec crée des affiches aux vues plongeantes comme dans les estampes de l’ancienne Edo..

Le Japonisme fascine aussi Lalique et Gallé. Ils ornent d’iris et de chrysanthèmes leurs épingles à chignon et leurs peignes sont ornés d’iris translucides. Quant à Loï Fuller, elle se produit en geisha.

Le japonisme touche tous les domaines de l’art. Ainsi, la Vague d’Hokusaï impressionne Camille Claudel. Aussi la reproduira-t’elle en sculpture. Et Debussy son ami, composera la Mer en pensant aussi à cette estampe.

En 1888, Pierre Loti écrit Madame Chrysanthème . Quant à Marcel Proust, il imagine son héroïne Odette de Crécy, recevant en kimono japonais.

Le japonisme conférence projection

Conférence possible dans vos locaux au jour et à l’heure de votre choix. Elle est aussi le 3ème volet du cycle Japons composé de 5 conférences. Renseignements au 01 42 80 01 54