Les artistes maudits : le prix de la marginalité conférence. Qu’ils ne soient pas en accord avec leur gouvernement, ou qu’il préfèrent s’isoler pour créer, la marginalité des artistes rend leur malédiction discutable. En effet , ce volet de conférence mettra en lumière comment l’orientation religieuse ou sexuelle a conduit les artistes à une forme d’ostracisme social. Ce qui les a amené à une autre forme de malédiction.

A la fin du XVIe siècle, les canons de beauté ne sont plus forcément ceux de Raphaël ou de  Michel Ange. Et pourtant ceux qui pensent que la beauté du canon humain ne passe pas par les proportions antiques ne sont pas acceptés par la société. En effet, ils préfèrent les proportions étirées qui donnent plus d’exression. Mais les mécènes ne sont pas prêt à cette vision là. C’est le cas du Rosso, grand peintre italien du XVIe sièce. Ce dernier commença à allonger les formes du corps humain pour les rendre plus expressives et plus proches de ses vrais sentiments. Mais de suite, on a trouvé ses œuvres morbides et elles n’ont pas été acceptées.

Un autre artiste de l’Empire, comme le baron Gros, a travaillé la peinture dans la mouvance de son maître David. Mais plutôt que de montrer la gloire de Napoléon, il a préféré montrer la douleur de l’homme mort et du cheval rompu. Dans les Pestiférés de Jaffa comme dans dans la Bataille d’Eylau, ce n’est pas la gloire du vainqueur qu’il veut montrer mais la douleur et la mort. Gros comme Gericault sont maudits parce qu’ils osent montrer l’indifférence des meneurs de guerre vis à vis de leur peuple.

Alors, pour montrer aux gouvernements que l’artiste peut changer la société, il se met en abîme. C’est le cas de Courbet. Ses critiques sont terribles à l’agrd de l’enterrement à Ornans. Et pour cause, il fustige la société bourgeoise et franc-maçonnerie. Aussi  l’État torpille toutes ses présentations au Salons. Qu’à cela ne tienne. Nommé Ministre des Beaux-Arts, il fait déboulonner la colonne Vendôme avec la statue de Napoléon. Par là-même, il montre son désaccord avec le pouvoir impérial. Dans ce contexte, l’artiste maudit n’est pas maudit. Il est juste engagé.

Mais certains seront maudits pour d’autres raisons. Paul Gauguin fuit la France d’Haussmann et recherche la vérité dans les sociétés primitives. Toulouse-Lautrec, tout aristocrate qu’il est, n’en est pas moins infirme. Mais il peindra avec vérité et tendresse les hommes et les femmes  qu’il côtoie dans les bas-fonds de Montmartre. On ne pourra donc pas accepter dans son milieu bourgeois de tels sujets puisque la famille est un fleuron de la chevalerie française.

La marginalité réside dans le fond, dans ce que l’artiste ne répond pas aux critères de la société dans laquelle il vit. Ainsi Baudelaire choquera par ses propos érotiques. Mais il choquera aussi parce qu’il ne se plaît pas dans le monde qu’il vit. De là viendront cependant les superbes vers du Spleen.

Verlaine préférera s’adonner à la sodomie et l’alcool. Il battra la femme bourgeoise qu’on lui a imposée, parce qu’il ne l’avait pas demandée. Et puis il vivra un grand amour intense et passionnel avec Rimbaud. Ce qui le marginalisera de la société.

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