Les salons littéraires au XIXe siècle conférence

POLITIQUE ET LITTERATURE EN MENAGE

A la fin du XVIIIe siècle, les salons avaient cessé d’être littéraires. En effet, ils se préoccupaient des théories politiques ou des abus de pouvoir du clergé. La philosophie des lumières faisait son effet. Deux salons littéraires dominaient la vie parisienne en 1780: celui d’Helvetius et de madame Necker. Cette dernière recevait des hommes politiques pou son mari. Mais elle accueillait aussi bien Benjamin Franklin que Voltaire ou Lavoisier. Ainsi, les politiques fréquentent les salons littéraires pour connaître les idées et faire passer les leurs. Enfin, madame Necker transmit à sa fille madame de Staël une grande culture mais aussi l’art de la conversation.

Mais madame de Staël avait des idées qui  fâchent l’empereur ce qui lui valut l’exil. Et c’est en Allemagne qu’elle prend conscience que le salon littéraire est une spécificité parisienne. Son livre De l’Allemagne est censuré par l’empereur ce qui oblige son amie Juliette Récamier à s’éloigner pour un temps de cette écrivaine récalcitrante.  Par ailleurs, Juliette Récamier tient salon et a un talent fou à inviter  monarchistes et républicains sans fâcher l’empereur. Chateaubriand vient tous les jours, Alfred de Vigny souvent, Delphine de Girardin y lit des vers. Plus tard, Balzac lira des extraits de La peau de chagrin.

SALONS ET CENACLE AU TEMPS DE LA BATAILLE D’HERNANI

Enfin, une spécificité apparaît à Paris à l’époque romantique: le cénacle. Le plus connu est évidemment celui de Charles Nodier, à l’arsenal . Il réunit Theophile Gautier ou Victor Hugo. Ce dernier tient aussi un cénacle où viennent Lamartine et Sainte-Beuve. Ces réunions d’hommes sont plus sérieuses que les salons. En effet, les écrivains lisent à d’autres écrivains des poèmes et des textes qui devront plus tard affronter  la censure. Ainsi, il s’agit ici d’une véritable fabrique de la littérature et des livres.

Gerard de Nerval et ses amis de la doyenné seront les premiers à soutenir la pièce Hernani que la censure a déjà escamotée. Le soir de la Première, la claque bat son plein et les romantiques gagnent la partie. Est-ce la mort de l’alexandrin? Ou une éternelle querelle des anciens et des modernes?

Les salons littéraires du XIXe siècle. Pour les groupes conférence disponible tous les jours dans vos locaux. Renseignements au 01 42 80 P01 54

Pour les individuels: pas de conférence prévue pour le moment