MARIE LAURENCIN ET SES AMIS PEINTRES

Cette jeune peintre vit au début du XXe siècle au milieu des poètes et des peintres. En 1907 elle rencontre Picasso et Apollinaire, son premier amour, qui l’amènera au Bateau-Lavoir. Aux côtés de Gertrude Stein, Matisse, Derain, elle invente un style très personnel, d’un chromatisme romantique nouveau. Sa carrière lui vaut une reconnaissance internationale. C’est pourquoi le musée qui contient le plus grand nombre de ses toiles est à Tokyo.

Marie naît à Paris en 1883. Elle est la fille de Pauline Laurencin et d’un père inconnu. La jeune fille vit avec sa mère dans une chambre de bonne et prend des cours de dessin dans les cours du soir de la Ville de Paris. Guillaume Apollinaire  remarque ses aquarelles. Il devient son premier amour, elle deviendra sa muse. Lee douanier Rousseau immortalise le couple, où sa silhouette ne figure tout-à-fait comme elle l’espérait. Le douanier a volontairement confondu grande muse avec grosse muse, mais le grand peintre a fixé à jamais le couple sur sa toill.

A Montmartre, elle fréquente le Bateau-Lavoir et Picasso, Marguerite Gillot et Paul Fort dont elle fixe les traits sur la célèbre toile Le rendez-vous des amis. Apollinaire est entouré de ceux dont il parle avec enthousiasme dans un intérieur feutré et vaporeux.

Puis elle rencontre Otto Von Vangen, dont la nationalité allemande l’oblige à l’exil en Espagne pendant la guerre de 14. Elle rencontre Nicole Groult et visite le Prado. Son mari, artiste fantaisiste et noceur sombre malheureusement dans l’alcoolisme.

A son retour, Marie réalise La Danse une de ses compositions les plus ambitieuses. Chacune des danseuses traduit des émotions subtiles telles que l’amour secret, la suavité, la pudeur. Paul Rosenberg le célèbre marchand d’art achète de suite cette toile, séduit par ses tons gris et roses, de grande délicatesse.

Puis elle rencontre Cocteau qu’elle dit aimer parce qu’il a l’air d’une grue. Elle fournit quelques décors pour les ballets russes. Par ailleurs, elle commence à faire des portraits qui vont faire sa notoriété. A commencer par celui de la baronne Gourgaud qui lui demande de faire d’elle un portrait en rose, à l’image de la maison qu’elle vient d’acquérir. Elle enchaîne avec le portrait de Coco Chanel ou celui de madame Groult qui lui ouvre les portes de la haute société.

Entre 1920 et 1930, Marie Laurencin devient une artiste incontournable à Paris. En effet, les commandes affluent. Son contrat avec le marchand Paul Rosenberg la pousse à perfectionner son style très en vogue. Les couleurs toujours suaves, donnent à ses modèles des allures nostalgiques et rêveuses.  En même temps elle s’éloigne du monde des artistes pour se rapprocher de celui des écrivains, se liant avec Paul Valery , André Gide ou Jean Giraudoux. Elle se rapproche aussi du milieu saphique de Nathalie Barney, Colette, Alice Toklas et Gertrude Stein.

Marie LLaurencin et ses amis peintres

Dans les années 35, face à la montée du nazisme, à l’invasion de l’Ethiopie, au Bolchévisme internationale, on lui reproche de ne pas prendre parti. Par ailleurs, elle organise une liaison secrète avec le journaliste Georges. Elle se montre à la Tour d’Argent ou chez Lapérouse et ne craint rien des Allemands ni pour ses origines et en particulier pour sa position neutre . Cependant en juin 42,  voir ses amis porter l’étoile jaune la bouleverse. Elle signe aussi la pétition quand son vieil ami Max Jacob est interné à Drancy. En 1954, elle rédige son testament en faveur Apprentis d’Auteuil et meurt en 1956 à l’âge de 72 ans. Elle est enterrée au cimetière cimetière du Père Lachaise.