Paul Fort premier prince des poètes. Lié au mouvement symboliste, il organise les « mardis poétiques » à la Closerie des Lilas. Apollinaire , Max Jacob, André Salmon en sont les piliers. Il publie ses poèmes dans la revue Vers et Proses qu’il a fondé en 1905.

Né en 1872 à Reims et publie ses premiers poèmes à l’âge de 18 ans. Mais sa première expérience est le théâtre. En effet, il commence à fréquenter à Montmartre le théâtre libre d’André Antoine. Il admire les drames de Maurice Maeterlinck et rejoint vite le mouvement symboliste. Plus tard, en 1893, il fonde le théâtre d’Art, qui deviendra le théâtre de l’Oeuvre. Le théâtre présentait des œuvres de Verlaine et des classiques.

Après l’expérience du théâtre, Paul Fort se lance dans la poésie. En effet, il publie quelques vers assez remarqués. Et en 1903, il investit la Closerie des Lilas, où le patron accorde aux artistes un coin à l’écart, derrière le billard. Mais le mardi après-midi, c’est un véritable tapage poétique. En effet, Paul Fort invite tous les poètes à déclamer des vers et tous le monde parle en même temps.

«Il riait, il chantait, il vidait son verre et, spontané comme un enfant, embrassait à la ronde ses amis», raconte Francis Carco. Il y jouait aussi aux échecs avec Lénine. Bientôt, André Gide, Guillaume Apollinaire, Charles Cros, Georges Braque Paul Valéry s’y retrouveront presque chaque soir.

Et puis un jour un jeune homme arrive dans un état second dans la brasserie. On tente de le maîtriser et il se débat en hurlant « merdre, merdre ! Merdre !…C’était Alfred Jarry. De suite, une amitié naît entre lui et Paul Fort. Et ce dernier fonde avec l’auteur de Ubu roi la revue Livres d’Art. Puis, avec Guillaume Apollinaire, il fonde Vers et Proses. C’est à travers ces revues qu’Apollinaire, Max Jacob et Pierre Louÿs publièrent leurs plus fameux textes.

Un jour Max Jacob vient accompagné d’un jeune peintre au fort accent catalan. C’est Picasso . Les discussions sont interminables. Fernande, la compagne de Picasso raconte Quelles interminables discussions que le patron terminait parfois en nous flanquant à la porte

Paul Fort premier prince des poètes

Par la suite 1922 à 1958, il publiera les 17 volumes de ses Ballades Françaises qui ont reçu un bon accueil du public. En 1956, il épousa Germaine Pouget fille du poète symboliste Léo d’Orfer. Il s’éteint 4 ans plus tard en 1960