Rodin le centenaire conférence projection. En 1900, Rodin est un sculpteur mondialement connu. En effet  l’artiste a longtemps expérimenté de nombreuses expressions plastiques qui marquent une effervescence intérieure. Très vite, une première génération d’artistes tels que Claudel ou Bourdelle suivent son expérience. Mais cette inventivité formelle influencera de nombreuses générations de sculpteurs. Acommencer par ceux qui passent dans son atelier comme Lehmbruck ou Zadkine. D’autres le rencontreront comme Georges Minne. Enfin, certains admirerons son œuvre à travers les journaux comme Baselitz.

Découvrons donc un siècle de sculpture parmi les contemporains de Rodin et ses suiveurs.

Ce qui frappe dans la sculpture de Rodin, c’est qu’au-delà de son immense culture littéraire et historique, ses œuvres ne reflètent pas la réalité historique. En effet si les Bourgeois de Calais se sont rendus aux Anglais pour sauver leur ville, ce n’est pas la Guerre de Cent Ans qu’évoque Rodin mais l’expression de leur visage. Et grâce à un travaille expressionniste il affirme une dimension universelle dans ses figures de groupes.

De même, la figure de Dante regardant son Enfer se transforme en penseur qui regarde les hommes tomber. Ainsi, Rodin s’approprie la figure historique pour lui donner un sens universel. Cela n’a pas échappé ni à Wilhem Lembruck, ni à Baselitz. Le premier dans sa sculpture « Jeunesse » affirme une stylisation fluide facilement reconnaissable. Mais la grande sobriété des formes en fait toute l’intense expression. Le second crée en 2009 une sculpture monumentale en bois peint, papier et clous d’un homme assis. (Volk Ding Zero). Immuable, tel un totem gardien de temple, il a le visage appuyé sur la main, écho lointain du Penseur de Rodin. Il paraît attendre des offrandes qui ne viendront pas.

Cette expressivité intense, Rodin la déploie dans la Porte de l’Enfer. Sa sculpture, « la martyre » montre une femme couchée et contorsionnée. Elle ressemble à une figure de femme brûlée par la lave à Pompéi. Par ailleurs, au sommet de la Porte, trois hommes au corps identique mais orienté différemment tendent avec force leur poing en avant. (Les Ombres). Cette duplication n’échappera pas à Georges Minne dans sa « Fontaine des agenouillés» de Gand. Mais l’artiste ajoute une grande intensiité dans le dépouillement des corps ainsi qu’ un refus intransigeant de toute anecdote.

Plus tard, Matisse (Dos I, II, III, IV) et Robert Couturier (saint Sebastien) retiendront cette épuration quasiment minimaliste….

Rodin le centenaire conférence projection.

Pour les groupes : conférence disponible dans vos locaux ou en visio au jour et à l’heure de votre choix. Renseignements au 01 442 80 01 54

Pour les individuels cours en ligne le samedi 8 mai 2021