SAINT BENOIT ET L’ORDRE BÉNÉDICTIN

SAINT BENOIT
C’est saint Grégoire le Grand qui nous parle pour la première fois de saint Benoît dans son livre IV des Dialogues. Saint Benoît est en 480 en Italie. Il fait ses études à Rome et décide de mener une vie ascétique. A Enfide, il fait un premier miracle en recollant les morceaux d’un crible de terre cuite mais il doit fuir. Il tente de convertir des moines mais c’est un échec. Il lui faudra du temps pour finir au Mont Cassin où il s’est retiré avec une petite communauté. C’est là qu’il fonde un monastère et qu’il écrit la Règle.

LA RÈGLE BÉNÉDICTINE
C’est un traité de vie parfaite inspiré de la règle des ermites anciens.
La communauté est placée sous l’autorité d’un abbé qui est élu par ses pairs. Et le vœux des moines porte sur l’obéissance, le silence et l’humilité avec une instance particulière sur l’humilité. Avec l’humilité, l’homme atteindra parfaite envers Dieu. Ainsi il obéira sans limite en délaissant ses intérêts personnels.
Chaque fois qu’on doit prendre une décision importante, l’abbé convoque les Frères, c’est Le conseil des Frères où ces derniers ne donnent leur avis que dans un soucis d’humilité.

Les moines reçoivent des hôtes comme si c’était le Christ. Les moines vont à leurs rencontres, commencent par prier ensemble et s’échangent ensuite le baiser de paix.
Le moine ayant fait vœux de pauvreté, il n’acceptera en aucun cas de donner ou de recevoir sans la permission de l’abbé. De plus, n’étant pas propriétaire de son corps, il n’a a pas le droit de posséder ni livre, ni tablette, ni stylet. Ce dont il a besoin, il le demande au père abbé.

LA VIE DES MOINES
Les activités du moine s’ordonnent selon un horaire qui assure la première place aux grandes heures de la prière liturgique . Saint Benoît a découpé sa journée ainsi : 8 heures dévolues à la prière, 8 heures au travail et 8 heures au sommeil.
En ce qui concerne la prière, elle réunit 8 fois par jour les moines pour prier. Le matin le midi et le soir sont les 3 grandes prières (Vigile, Laudes et Vêpres). Les 5 autres prières, moins longues se déploient entre elles dans la journée (Prime, Tierce, Sexte, Nonne et Complies).
Pour le travail, c’est évidemment le travail manuel, qui doit, selon Benoît imiter celui des Apôtres. Mais cela doit être aussi la lecture et la méditation sur les Saintes Écritures.

Le monastère que saint Benoît laisse à sa mort en 547 est détruit par les Lombards et les moines l’abandonnent en 589. Les écrits de Grégoire le Grand contribue à faire connaître l’homme et sa règle et l’ordre se développe en Gaule.
Dans les siècles suivants, la règle est réformée mais elle perdure encore. Cela montre sa pertinence et sa modernité spirituelle.

Des centaines de monastères bénédictins existent aujourd’hui. les uns sont Monuments Historiques, les autres sont encore en fonctionnement.

Saint Benoit et l’ordre bénédictin