Charles Gounod  immense musicien en plaine Monceau. Mystique dans l’âme, il abandonne ses projets de prêtrise pour s’engager d’abord dans la musique religieuse (Te Deum, Ave Maria) puis dans l’opéra (Faust, Sapho, la Nonne sanglante)

Charles Gounod naît en 1818, devient orphelin de père à l’âge de 5 ans. Ce père était pourtant maître de dessin des Pages de Louis XVIII et avait un poste de professeur à l’École Polytechnique. Pour subvenir aux besoins de la famille, la veuve Gounod, excellente pianiste, donne des cours de piano. Et Charles, son fils, sera son premier élève. Charles étudie d’abord au lycée Saint Louis, obtient son baccalauréat en 1836….Mais c’est la musique qui l’anime. Il fréquente le théâtre Italien et découvre Rossini à qui il voue une grande admiration, ainsi qu’à Mozart .

Charles a pour vocation de devenir un grand compositeur. C’est comme cela qu’il obtient le Second Prix de Rome en 1837. Et à la Villa Médicis à Rome, en tant que pensionnaire lauréat, il compose ses premières partitions essentiellement  religieuses. On notera un Té Deum qui reçoit malheureusement de nombreuses critiques. Reçu par Ingres, il se lie d’amitié avec le peintre qui le portraiture. Charles a des penchants pour la spiritualité et la prêtrise. Voilà pourquoi il pense au sacerdoce.

Aussi, en 1843, il accepte à Paris le poste de maître de chapelle de l’église des Missions étrangères.  Il écrit des partitions musicales religieuses inspirées par Bach. Il fréquente aussi les milieux littéraires et artistiques, et se lie d’amitié avec Courbet, Gautier ou Gérard de Nerval.

Son amitié avec Pauline Viardot sera fondamentale, car elle provoquera chez lui la création de Sapho et d’autres œuvres. Le succès n’est pas celui qu’on attend mais Gounod devient directeur de l’Orphéon de Paris, chorale qui recrute les femmes des milieux ouvriers. Puis il crée son fameux Avé Maria que l’on entendra dans tous les salons littéraires et musicaux de Paris. Enfin, il affiche très clairement ses tendances politiques et il crée l’hymne nationale à l’avènement de Napoléon III en 1851.

Mais comme tout artiste, il est soumis à ses sensations, ses sentiments, mais aussi ses nerfs. Il souffre des échecs de ses livrets, le Faust , la Nonne sanglante… qu’il doit revoir pour qu’ils soient publiés. Surchargé de travail, il succombe à une dépression nerveuse et est soigné par le docteur Blanche. Il achève ainsi le travail préparé comme le Faust qui est présenté à la Porte saint Martin et au Théâtre lyrique. Le spectacle remporte un succès immédiat. Mais Gounod, insatisfait de ses traitements, démissionne de son poste et écrit deux opéras comiques.

Et puis la Guerre de 1870 éclate, Gounod se réfugie en Angleterre. Il compose sans relâche mais se heurte constamment à ses éditeurs et cela l’épuise. Le Docteur Blanche l’aide à quitter Londres alors qu’il écrit des partitions telles que Polyeucte, ouvrage confisqué, ce qui l’affecte grandement. Il continue cependant à écrire des musiques religieuses comme La Rédemtion en 1882. Et trois ans plus tard, le musicien nous livre Mors et Vita …

 

En plaine Monceau , il vit entouré d’artistes comme des peintres Edouard Detaille, ou des acteurs, actrices et courtisanes. En effet on y retrouve Sarah Bernhardt , actrice, la Belle Otéro, grande courtisane . Il côtoie aussi des écrivains, tels Alexandre Dumas ou Maupassant . Cette visite de la plaine Monceau nous plongera dans le monde de l’art de la IIIe ième République…