Sarah Bernhardt et les hommes. Cette conférence s’attachera à dévoiler une grande partie de la vie de Sarah Bernhardt , celle qu’elle passa avec les hommes. Qu’ils soient poètes, écrivains, compagnons de voyage, médecins, amants, impresario, directeurs de théâtre, ils ont eu un rôle fondamental dans sa carrière. Ce sera sous cet angle nouveau que nous aborderont la vie de la grande Sarah..

Tout commence avec une grande absence, celle d’un homme qu’elle n’a jamais connu : son père. En effet elle ne connaîtra jamais l’identité de cet homme parti en voyage en Chine, après avoir séduit sa mère. Mais ce dernier lui lègue une vraie fortune, à condition qu’elle se marie. Dans le salon de sa mère, de grands hommes la voient grandir. Ils s’appellent Rossini ou Alexandre Dumas Père. Ce dernier l’emmène même au théâtre et l’appelle « sa petite étoile ». C’est donc bien des hommes qui éveilleront Sarah à la vie artistique. La jeune fille est si émue au cours de la représentation théâtrale, qu’elle pleure à chaudes larmes sur l’épaule du grand écrivain.

Sa mère, courtisane avertie, tient un salon avec sa sœur, et ne peut s’occuper de l’enfant qui est envoyée chez une piètre nourrice. Aussi, à 7 ans elle entre dans un couvent à Versailles. Sarah est furieuse mais se prend d’amour pour Dieu et songe à être religieuse. Elle reçoit le baptême en 1857 et c’est sans doute à ce moment que son nom est francisé en Bernard. Mais sa vocation n’est pas du goût de sa mère qui la retire du couvent à 15 ans.

Un conseil de famille s’organise pour discuter de l’avenir de la jeune fille qui doit se marier pour récupérer la dot. Mais Sarah préfère la liberté à l’argent. La conversation s’envenime. C’est là qu’un troisième homme intervient, le duc de Morny , qui propose qu’on lui fasse faire du théâtre. En effet depuis plusieurs mois déjà, il pourvoit à l’éducation de Sarah. Il lui fait donner des cours de sculpture et de peinture. Il la trouve charmante, pétillante, malicieuse. Et le demi-frère de Napoléon III est si proche de la mère de Sarah que les mauvaises langues lui en attribuent la paternité.

Grâce à cette lumière culturelle que lui apporte Morny, Sarah prend des cours auprès du sculpteur italien Jules Francesci qui lui apprend l’anatomie. Ses premières œuvres sont d’abord réalistes mais ensuite et on ne peut pas s’en douter, inspirées de symbolisme. Elle sera plus tard l’élève d’un autre Gustave Doré est un illustrateur talentueux.

Entre alors dans sa vie un cinquième homme, le duc de Ligne, qui lui demandera sa main à condition qu’elle cesse d’être actrice. C’était mal connaître Sarah Bernhardt qui mettra au monde un fils, Maurice, « l’unique amour de sa vie » et quittera le duc de Ligne…

Sarah devient actrice et deux hommes lui apprennent la diction : Joseph-Isidore Samson et Jean-Baptiste Provost. Elle devient aussi une courtisane pour arrondir ses cachets et payer ses costumes. Plusieurs amants défilent mais l’un est essentiel, c’est Duquesnel. Il est le directeur du théâtre de l’Odéon. Et lorsqu’elle se fait renvoyer de la Comédie Française pour avoir giflé une sociétaire, il lui tend une perche inespérée. Elle revient donc à l’Odéon et avouera plus tard qu’elle y a passé les plus belles années de sa vie.

Après la Commune, on décide de remonter avec elle « Ruy Blas » de Victor Hugo qui viendra assister à toutes les répétitions. Une idylle naît sans doute, en tout cas, Sarah a songé un temps à avoir un enfant du grand poète. Un autre poète viendra dans sa vie, Oscar Wilde, qui réalisera pour elle une pièce intitulée Salomé, pièce qui fut immédiatement censurée par l’Angleterre victorienne.

Dans l’entourage de ses amis, un médecin, Pozzi, qui refusera de lui couper la jambe à la fin de sa vie, un compagnon de voyage, Pierre Loti, un complice, Alphonse Mucha, qui pérennisa ses traits dans de superbes affiches, un acolyte, Robert de Montesquiou, un admirateur, Marcel Proust et un fabuleux impresario qui l’accompagnera dans sa tournée aux États-Unis : Jarret…..

Sarah Bernhardt et les hommes. Conférence au musée Jean-Jacques Henner samedi 25 mars 2023, 11h00. Prix 8 €. Pour s’inscrire, cliquez sur ce lien www.2023sarahdanstoussesetats.fr