Femmes artistes visio-conférence . Nous étudierons la condition de la femme artiste de la Révolution à nos jours. D’Elisabeth Vigée-Lebrun à Colette, de Suzanne Valadon à Berthe Morisot, de Camille Claudel à Marie Cassatt , et bien d’autres encore.

Le problème de la parité s’impose d’office. A médaille  égale, même les femmes artistes ne sont pas reconnues comme les hommes.

En effet, Natalia Gontcharova, qui battit un record d’enchères en 2008 avec sa Cueillette de pommes (6 millions de dollars) ne fut pas reconnue de son temps.

Mais toutes les femmes n’ont pas passé les temps de la même manière. A commencer par la disciple de Caravage d’Artemisia Gentileschi. En effet, sa Bethsabée s’est vendu en 2014 à 216 750 €. On est très loin des délires spéculatifs des collectionneurs. Alors qu’en 1990, 70 % des métiers décisionnaires de l’art sont tenus par des femmes.

Pourtant l’art au féminin élargit les champs de vision et les complexifie. La femme artiste joue bien plus que l’homme du rapport complexe et très large qui la relie avec son compagnon masculin. Mais aussi, la femme artiste aime, quand elle peint, bien plus qu’un homme. Pourtant elle doit rester dans l’ombre.

Prenons le cas d’Elisabeth Vigée-Lebrun dont le fruit de son travail permettait à son époux de jouer dans les tripots pour gagner ou perdre. Ou bien Colette qui écrivit ses trois premiers livres de Claudine, romans à succès. Mais elle dut écrire sous le nom de son époux pour se faire connaître. Et lorsqu’elle put jouir de ses droits d’auteur, Willy son mari les avait vendus.

Sous la Révolution Française, on connaît le sort d’Olympe de Gouges qui voulait qu’on déclare aussi les Droits de la Femme.

A l’assemblée comme dans les Salons , les Tricoteuses donnaient leur avis. Elles voulaient entrer dans la vie publique. Quant aux femmes artistes, elles voulaient l’accès à l’Académie. Elles l’eurent un temps éphémère et lorsque Napoléon décréta dans le code civil que la femme non mariée n’avait aucun droit, tout était à recommencer…

Plus tard, les écrivains comme  George Sand ont beau défendre le suffrage universel et le droit de vote aux femmes, c’est peine perdue. Même Victor Hugo s’y oppose. Ce n’est qu’à partir de 1861 que les femmes vont prendre leur place en exposant leurs œuvres dans les Salons. Elles accèdent aux ateliers privés comme l’Académie Gleyre et une carrière peut enfin s’ouvrir à elles.

Certaines artistes purent acquérir leur indépendance et finirent même par très bien gagner leur vie. C’est le cas de Berthe Morisot ou Marie Cassatt ou  Marie Laurencin Mais ce ne fut pas toujours le cas pour Camille Claudel , Natalia Gontcharova, Frida Kalho ou même Sonia Delaunay .

Pour les groupes: Conférence disponible en visio ou en présentiel tous les jours dans vos locaux. Renseignements: 01 42 80 01 54