La rue Blomet visite guidée. Cachée derrière la rue Lecourbe, cette petite rue est pourtant chargée d’histoire. Outre de magnifiques immeubles Art Nouveau, on trouve des ateliers d’artistes et le fameux Bal Blomet. Cette promenade nous entraînera à la suite de Robert Desnos, Miro, Paul Gauguin ou Joséphine Baker.

Jadis considérée comme un simple chemin allant d’Issy à Meudon, cette rue fut attira les riverains qui construisirent des maisons. En effet, elle menait jusqu’au village de Vaugirard et de nombreux agriculteurs la fréquentaient. En effet, on y trouvait des guinguettes et même des maisons discrètes où les aristocrates de l’Ancien Régime se retrouvaient pour des parties fines. Il reste encore quelques beaux vestiges XVIIIe de ces maisons qui bordaient la rue autrefois.

A côté de ces jolies maisons, on peut admirer de beaux immeubles du XXe siècle. D’abord un immeuble Art Nouveau qui accueille une sculpture de petit chat des plus surprenante. Puis, un très bel immeuble Art Déco aligne une succession de bow-window du meilleur effet. En 1910, la mairie de Paris décida de restituer des stations balnéaires. Ainsi, elle fera creuser un puits artésien de 600 mètres de profondeur. Ce dernier permettra d’alimenter en eau la piscine, comme la piscine de la Butte aux Cailles. Elle fut construite de 1924 à 1930.

A la même époque, c’est-à-dire en 1924 ouvrit le Bal Blomet dans une ancienne maison du XVIIIe siècle reconvertie en débit de boisson. André Masson et Robert Desnos y venaient souvent avec d’autres Surréalistes. par ailleurs, on y voyait Modigliani et surtout Juan Miro. Ce dernier avait son atelier au N°45 de la rue Blomet, à l’emplacement du square qui accueille une ses statues. André Masson et Jean Dubuffet y avaient aussi jadis leur atelier.

Au Bal Blomet, on refaisait le monde mais on s’amusait beaucoup aussi. On pouvait voir aussi Kiki de Montparnasse, Foujita, Jean Cocteau ou Raymond Queneau, Jacques Prévert, Juliette Greco.Van Dongen y a peint le portrait de Joséphine Baker qui participait régulièrement au Bal Nègre. Sidney Beckett venait avec ses musiciens et il contribua largement à introduire dans la capitale le jazz.

Plus loin, un square prend la place d’un ancien séminaire qui dépendait de saint Sulpice ainsi que la première paroisse saint Lambert ouverte en 1453. Ce square accueille l’ église saint Lambert qui est un très bel exemple du néo-roman. C’est aussi dans ce square que François Truffaut tourna une scène de la Mariée était en noir.

Enfin, au-delà de la rue de la Convention, plusieurs artisans entretiennent leur savoir-faire. On y trouve un ancien asile, l’atelier de Gauguin , et une clinique dotée d’une belle chapelle néo-gothique.