Madame de la Fayette conférence projection. La romancière n’a pas écrit que la « Princesse de Clèves ». On lui doit aussi la biographie d’Henriette d’Angleterre, « la Princesse de Monptensier »,  « la comtesse de Tende » ainsi que « Zaïde ».  Occasion pour nous de découvrir l’oeuvre complète de cette grande auteure dans son contexte historique. En effet, sa vie et son oeuvre sont intimement liés à son temps, à la Fronde, aux Précieuses, à la pensée théologienne et à la condition des femmes.

Marie Madeleine Pioche de la Vergne naît à Paris en 1634. Ses parents appartiennent à une petite noblesse . Le père de Marie Madeleine se charge de son éducation. Il est  féru de littérature et d’architecture. Mais il meurt lorsque la jeune fille a 15 ans. On confie donc à Jules Ménage, fameux grammairien, le soin de parachever son éducation. Ce dernier lui apprend les rudiements de l’écriture. Pendant ce temps, la mère de Marie Madeleine, se remarie avec Arnaud de Sévigné. Cela la  rapproche  de madame de Sévigné . Elle deviendront amies.

En 1655, Marie-Madeleine épouse le François Mottier, comte de  la Fayette, gentilhomme auvergnat. Elle lui donne deux fils: Louis, né en 1656 et Armand, né en 1659. La jeune épouse écrit qu’elle est d’abord satisfaite de son mariage. Mais, elle avoue très vite qu’elle  est persuadée que les choses de l’amour l’incommodent!.Aussi, les deux époux décident de vivre séparément. François accepte que Marie Madeleine s’installe à Paris tandis que lui, demeure dans ses terres.

Madame de la Fayette n’est pas très jolie mais fort intelligente. Aussi connaît-elle une certaine renommée dans  les salons littéraires parisiens attirés par les beaux esprits. Elle se lie d’amitié avec la salonnière madame de Sablé et rencontre Segrais, futur académicien. Elle fréquente également l’hôtel de Nevers et le cercle  des Précieuses. C’est ainsi qu’elle fait la connaissance d’Henriette d’Angleterre. Cette dernière, depuis son mariage avec le duc d’Orléans, est la coqueluche de la Cour. Marie Madeleine y est introduite et y apprend toutes les moeurs et intrigues. Henriette lui demande  d’écrire sa biographie.

C’est comme cela que Madame de la Fayette commence à écrire. Mais comme toute personne de haut rang, il lui faut publier de manière anonyme. C’est comme cela qu’elle publiera en 1662 la Princesse de Monptensier. Inspirée de ce qui se trame à la Cour d’Henriette. Elle situe son roman à la Cour d’Henri III. Elle y décrit les ravages de la passion amoureuse. Par ailleurs, elle montre qu’il est impossible de renoncer à ses passions, en tout cas de croire qu’on peut les surmonter. Pour la première fois dans la littérature, l’auteure ne décrit pas l’histoire mais les sentiments intérieurs qui animent ses personnages. Rien ne se dit, tout est dans le regard. Madame de la Fayette devient ainsi la reine de la litote et la plus grande romancière de son temps.

Elle réitère l’expérience avec la princesse de Tende écrit sans doute en 1669 mais paru en 1718. Entre temps, elle lie une amitié très « symptahique » avec La Rochefoucauld. Ce dernier a des liens très étroits avec Port-Royal et le jansénisme qui médite sur l’intériorité et la grâce. Et en même temps, les descriptions des fêtes princières que réalise Madame de la Fayette sont fortement influencées par celles de Pascal. Par ailleurs, madame de la Fayette connaît aussi les écrits de saint Augustin. Ces derniers rappellent que l’amour passionnel mène à la perdition.

Avec la princesse de Clèves elle justifie son surnom de « brouillard ». En effet il n’y a ni date, ni montre, ni heure. Cela se passe juste à la Cour d’Henri III sans que l’on sache à quelle occasion. En revanche, on sait que la principale occupation des courtisans est de nouer des intrigues amoureuses et toute sorte de cabales. L’auteur  avertit son lecteur: ceci est très mauvais pour les jeunes novices telles que mademoiselle de Chartres. En effet, avant même d’être mariée au prince de Clèves, cette dernière éprouve une passion terrible pour le duc de Nemours. Tout le roman va se reposer sur ce conflit de sentiments.

La modernité de madame de la Fayette est d’écrire autrement ce qui est vieux comme le monde: les sentiments et les passions. Mais pour la première fois, le coeur du roman ne repose par sur l’histoire mais sur le sentiments des personnages qui la fasconnent.

Madame de la Fayette conférenc-projection. Pour les groupes conférence disponible tous les jours dans vos locaux. Renseignements au 01 42 80 1 54

Pour les individuels conférence à Marvejols 9 bd de Chambrun vendredi 6 Mars 14h30