Robert Rauschenberg, précurseur du Pop Art. Cet artiste du XXe siècle cultive l’assemblage et l’intégration de la peinture et de la sculpture. Il y associe ensuite photographie ou métal. Rauschenberg dont la créativité n’a cessé de se renouveler, se réclame d’un art total qui inclut peinture et sculpture, mais aussi musique et danse.

Robert Rauschenberg est né au Texas. Après avoir commencé des études de pharmacologie puis comme technicien neuropsychiatre pendant la Seconde Guerre Mondiale il se met à suivre des cours artistique au Kansas. Puis il s’inscrit à l’académie Julian de Paris. Là, il rencontre l’artiste américaine Susan Weil, l’épouse en 1950 et finira par se séparer d’elle.

En 1952 il participe au premier Happening initié par John Cage et devient très proche de lui. Le chorégraphe Cunningham, le pianistes David Tudor et le poète Charles Olson y participent. Dans ce cadre, Rauschenberg crée en 1954 Minutiae pour le décor de la pièce du même nom.

Il se lance alors dans une production de toiles monochromes, White Paintings , dont le but est de réfléchir sur l’essence même de la peinture. Puis il continue ses recherches avec ses Black Paintings en incorporant sur ses toiles des morceaux de papiers tantôt visibles tantôt invisibles. Enfin, il expose ses monochromes à New York après sa rencontre avec le marchand d’art Léo Castelli. Il vit alors à New York et rencontre Jasper Johns.

Il se fait alors connaître dans un art qui fait transition entre l’expressionnisme abstrait et le Pop Art. Mais son art mélange la Figuration et l’Abstraction.

En 1953, il a 28 ans, il propose à de Kooning de lui donner un de ses dessins dans le but de l’effacer par un jeu de diverses gommes et efface l’original en un mois pour donner naissance à une nouvelle œuvre. Il pose ainsi la question de la reproductibilité de l’œuvre.

A la suite des collages de Braque et de Picasso , il réalise ensuite sa série des Combines. Ces dernières associent peinture et collage avec l’assemblage de divers éléments du quotidien. Parfois il associe images de presse contemporaine avec reproduction de peinture classiques anciennes. Enfin, son amitié avec John Cage lui fera associer dans ses dernières Combines démontrant une analogie entre la musique et la peinture.

Suivra la série des Silkscreen où la reproduction photographique se mêlera de plus en plus avec la peinture. La majorité des photos utilisées évoque l’histoire de l’Amérique des années 60 (Buffalo II). Puis à son transfert image et peinture, il associera la soie et le métal (Urban Bourbon China Slipper).

Tenant une place fort importante dans le monde l’art contemporain, Robert Rauschensberg décède en Floride en 2008.