Giotto peintre de la Renaissance
Considéré comme le fondateur du nouveau langage pictural italien au XIIIe siècle, Giotto a profondément transformé le processus de création artistique. En travaillant longuement le dessin et l’application des couleurs, il développe l’espace et introduit la force de l’émotion.
Et pourtant, comme les artistes de son temps, il n’a aucune connaissance de la perspective et de l’anatomie. Analyse de l’oeuvre de cet artiste qui révolutionna la peinture occidentale.
Giotto naît sans doute en 1267. Il appartient à une famille de paysan. On raconte que Cimabue l’aurait repéré enfant, en train de peindre des brebis et aurait remarqué ses talents. Mais on possède peu de renseignements sur sa jeunesse et sa formation mais on pense qu’il a été formé auprès de Cimabue. De 1296 à 1304, qui l’appela à Assise, pour y peindre la vie de saint François, mais on pense que l’artiste y travaille déjà dès les années 1290.
Ces fresques qui se présentent comme de petits tableaux indépendants illustrant des faits précis de la vie du saint. Giotto délaisse le style byzantin pour développer un grand sens narratif. En effet, les personnages sont parfaitement individualisés par leurs gestes et leurs expressions. Ainsi, le peintre Ceninno Ceninni décrit sa peinture en 1437 : De la forme grecque il la conduisit à la forme latine moderne. C’est en regardant ces fresques que Dante, qui admirait Giotto évoquera pour la première fois la figure de l’artiste.
La grande nouveauté de Giotto est d’introduire dans son art deux qualités qui n’existaient pas dans la peinture de son époque. Tout d’abord il s’interesse à l’imitation de la nature et le sentiment humain. Pour se faire, il utilise des raccourcis et des perspectives expérimentales qui donnent l’illusion de la troisième dimension. Voilà sa seconde qualité.
De 1302 à 1305, Giotto peint la chapelle Scrovegni. Il couvre les murs de peintures selon un programme complexe unissant le Nouveau Testament et deux sources apocryphes. Là encore, il réalise chacune des scènes en parties indépendantes illustrant plusieurs cycles. En effet il réunit la vie de Joachim, la vie du Christ et celle de la Vierge. On trouve également la représentation des sept vices et des sept vertus.
A côté de cela, Giotto a peint de grands retables. On retiendra l’admirable Vierge en Majesté du musée des Offices. La Vierge est entourée d’anges dont les visages correspondent aux critères byzantins. Mais l’arcade gothique et le trône décoré de mosaïques colorées montrent une forme nouvelle de Vierge de dévotion.
Puis, le Crucifix monumental de l’église d’Ognisanti (1315) dévoile un corps à la plastique nouvelle avec les côtes saillantes et les plaies sanguinolentes.
Enfin le musée du Louvre possède un grand retable représentant Saint François recevant les stigmates. Là, Giotto a choisi la solution byzantine du fond or. La tradition veut que st François les ait reçu dans un ermitage situé en montagne. Giotto y figure une grotte et un ermitage dans et univers dorée. L’artiste ne respecte pas tout-à-fait les porportions, mais il crée l’illusion. En effet, il décuple l’epace par la représentation simultanée de l’ermitage, de la grotte et de la montagne.
Giotto meurt en 1337 à l’âge d’environ 70 ans. Il laisse une véritable école.
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